[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]EveilEveil ! Trop douloureux tu me laisses vivant,
Toujours ! Mon doux sommeil a déposé sa lie
Au creux d’un jour nouveau. Voici toujours la vie
M’offrant son lourd silence et l’oubli d’un levant.
Le cirque est reparti. Je fus ce chien savant,
Jadis, bien avant que l’ombre ne se replie
Sur mes os de glace, longue mélancolie
Emportant bien trop loin mon songe dérivant.
Je sellerai demain ma plus vieille haridelle,
Soufflerai sur le feu qui creusa ma chandelle
Et quitterai, sans bruit, les traces de mon pas.
Regardant bien devant, partant où va la Terre
Quand elle ocre son flanc là-bas, vers la lumière,
J’irai par un matin, sans heure et sans compas.
Rodes