[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Le MurLe mur terne et croûteux, sinueux et rampant,
Souvenir du passé, vestige d’une gloire,
Ancre son pied balourd dans une terre noire
Et se cache au treillis du lierre grimpant.
Lui, par ces temps bénis, qui découvrait pimpant
Son torse de granit, sous l’assaut dérisoire
Des boulets et des cris a perdu la mémoire.
Le voici dans l'hiver, miséreux, s’estompant.
Ainsi va toute chose ainsi va notre enfance,
Lentement, telle un bac, une mère en partance
Qui ne revient jamais que dans un souvenir.
Mon oeil vitreux et mort roule comme une bille
Et j’entends au lointain se mêler à mon trille
Un amour qui partit sans jamais revenir.
Rodes