Le vent siffle en sanglots effleurant une branche,
Funeste violon qui gémit et se plaint,
Jouant le lamento d’une âme qui s’éteint
Quand le glas sur la vie assène sa revanche
Un arbre dénudé sur la route se penche
Saluant des rameaux un cortège sans fin,
Alourdi de grisaille et courbé de chagrin,
De sa voûte et des cieux, la tristesse s’épanche.
De ses doigts décharnés, la mort dans un salut,
Recouvre le cercueil d’un morceau de tissu,
Plié selon le rite et suivant la Coutume.
Les soldats endeuillés, le cœur à fleur de peau,
Présentent leurs respects à l’homme et au drapeau
D’un dernier garde- à -vous en hommage posthume.