[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]CentraleQuatre murs, un plafond, la Centrale s’endort
Et je respire encor’. Sans tambour ni fanfare
Ils ont lavé mon sang, dans une grande mare
D’émail et de ciment. Puis j’ai gagné le port.
Alors ils m’ont traîné, par le bras, sans effort
Et moi j’existe encor’. Ambiance de gare,
Une grille de fer, un silence barbare,
Dans le vide chloré je repousse la mort.
La lointaine rumeur des chansons de la Terre
Vient s’éteindre au bâillon sordide de la pierre
Qui baigne dans l’étoupe en friche d’un crassier.
Le silence apaisant de ma lente aphonie
Envahit peu à peu la bruyante agonie.
Un cafard disparaît sous ma porte d’acier.
Jérôme