Un doux matin d'avril
Le ciel fronce les sourcils
Et coupe net le fil
Du charmant babil
Des oiseaux fébriles
Par un coup de grésil
Dans l'après-midi tranquille
Le prunier distille
Le parfum subtile
De ses fleurs volubiles
Par-dessus les tuiles
Pour une céleste idylle
Au couchant la ville
Devient comme une île
Déesse immobile
A la mémoire habile
De conteuse, elle rutile
De mille feux et file
Dans la nuit futile.