C'est un bruit grandissant, une douce clameur,
Faite du temps qui passe et de la blanche écume
Des akènes volant par dessus le bitume,
Qui flatte mes tympans et envahit mon cœur.
Loin des champs et des bois je perçois la fraîcheur
Des feuillages naissants que le matin embrume
De son immense paume. En douceur je la hume
Dans le vent qui galope effaçant la noirceur
Et je sens le printemps,dans cette jungle urbaine,
Baladin créateur d'un ciel de porcelaine
Et de nuages blancs habités d'hirondelles
Le parfum des lilas allume au crépuscule
Des envies de rubans qu'on défait sans scrupule
Invitant à goûter les douceurs charnelles