Noir et blanc, ton silence où le verbe est futile
Et ton regard, dans l'ombre, esquisse un chaste mot
Sur les draps de satin quand le jour à nouveau
Tend sa main enneigée en gerbe volatile.
Noire et blanche, ma voix dans un cri volubile
Te conte mon coeur sage entre-ouvert au ruisseau
Dont l'éclat virginal s'accapare ma peau
De jais et de diamant à la beauté subtile
Et la route qui fuit en douceur dans la nuit
Chante mon fil d’Ariane à l'air sombre qui rit:
Et tu vis tout au bout de cette ligne blanche
.
Dans la pâleur du jour m'attendent tes yeux noirs
L'herbe de cristal pur crisse sous mes espoirs
La lumière succède au noir en avalanche