[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]En noir et blancComme j’aime ce noir apaisant pour les yeux !
J’y perçois un fantôme allant sur l’eau qui fume,
Dans la prime lueur de l’étang dans sa brume,
Il me dit les soupirs de ce matin crayeux.
Quand blafard le soleil en mon jour nauséeux
Dans la main du passeur dépose un vœu posthume,
De sa rive à la mienne il me tend une plume
Un calame, un sourire, un stylet duveteux.
Je chatouille le flanc de la barque endormie,
Elle exhale un parfum d’une fine alchimie ;
Effluve me portant jusqu’au cœur du granit.
Un plateau fleurissant de genêts et bruyères,
Où paissent calmement blancs moutons et laitières,
Habille mon iris du bleu de l’aconit.
*
Chrissette