Ton baiser est un fruit dont je me désaltère
Et sa chair parfumée à saveur de pêcher,
Éveille plus ma faim qu'un banquet épicé,
Riches festivités aux saisons de la terre.
A tes lèvres je prends l'eau vive et la lumière
Car une étoile, un jour, dans un geste flûté,
A versé sur ton front de son intensité
Et, dans tes yeux rieurs, j'en vois l'écho sincère.
J'y trouve le soleil qui fait mûrir les grains,
Un éblouissement vivant tous les matins,
Comme un coquelicot fragile sur la toile.
Dans un vertige ailé, j'en ressens la passion,
Une ondée écumante, une vibration,
Dont l'univers frémit dans son immense voile.