Je viens la regarder par la fenêtre close,
Les volets sont ouverts en grand sur la saison,
L'hiver austère et sec occupe l'horizon,
Effaçant lentement la splendeur de la rose.
La neige l'a tuée, au froid elle repose,
Là poussent en été, dans un bel abandon,
Les lys, charnus et blancs, et le rhododendron
Dont le parfum têtu, les soirs d'été, s'impose.
Rien ne remplacera ma rose du soleil,
J'aimais tant sa senteur le matin au réveil,
Sa suave harmonie apportait la richesse.
Derrière le carreau que le froid a givré,
Je songe à ses couleurs, à son parfum poivré
Je suis triste à mourir, son absence me blesse.