conte poétique

La Fée Mélusine

La fée Mélusine se mit fort en colère.
Je suis reine de ces lieux, jusqu’à la fin des temps.
Toi petite chose que viens-tu donc y faire ?
Me détrôner peut être ? Je suis là pour longtemps.

Les siècles sont passés sur ma fine voilure
J’observe les passants depuis l’éternité.
Personne ne voit ma si noble stature,
Les nuages protègent ma belle nudité.

Toi qui vis perdue dans le fond d’un village
Tu oses affronter la reine de toutes les fées ?
Tes dons sont l’apanage d’une fillette sage,
Essayes de m’affronter ! Tu ne pourras jamais !

Merlin l’enchanteur qui n’était pas si loin,
Entendit les sanglots qui éclatèrent soudain,
« Petite fille tu pleures ? Donne-moi la main,
Je vais te recouvrir de soie et de satin
Nous allons virevolter jusqu’à demain matin
Tu seras une déesse, parole de Merlin ! »

La fillette répondit avec un grand soupir :
« J’ai déjà dans la vie tout ce que je désir.
Ma route a croisé une femme et son chien ;
Et je lui ai donné, pensant faire le bien,
Une partie du trésor dont j’avais hérité
Pour voir sourire enfin son visage ridée.
Pardonne-moi Mélusine de t’avoir fait ombrage,
Je reviens pour toujours dans mon petit village. »

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Il était une fois dans un petit village une vieille femme et une fillette bien sage.
Curieuse de nature elle voulait savoir comment vivait la femme toute habillée de noire ? Elle frappa à sa porte et rentra doucement.. .« Bonjour, dit la vieille femme, que veux tu mon enfant ? »
« Je voulais seulement te voir et te parler un peu. »
« Je suis bien fatiguée et vais te dire Adieu ! » L’enfant parti avec les larmes aux yeux.
Le lendemain la fillette fabriqua un gâteau, qu’elle fit cuire doucement dans son four.
Elle l’enveloppa dés qu’il ne fut plus chaud pour l’offrir à la femme qui venait d’un grand bourg, les voisins chuchotaient qu’elle était une sauvage, qu’elle vivait comme une bête contemplant son image dans une glace sans tain et que la sorcellerie n’en était pas si loin...
La fillette prit son plat dans ses mains partant allégrement vers la dame au petit chien.
Cette fois ci elle sonna à la grille et la porte s’ouvrit. D’un pas courageux elle alla vers la ferme. La vieille femme lui ouvrit comme si elle l’attendait... Bonjour petite fille, que viens tu faire chez moi ? Je t’apporte un gâteau que tu aimeras peut-être car il a le gout du gâteau d’autrefois. Elles s’installèrent toutes deux devant la cheminée La femme qui regardait cette fillette menue s’épanouie enfin d’un sourire éperdu ses yeux bleus étaient noyés de larmes.
« Ta générosité me fit baisser les armes ma porte sera ouverte et de jour et de nuit et tu pourras quand tu veux te blottir dans mon nid. »
Une amitié est née, elles se virent souvent l’étincelle d’une joie qui vacille sous le vent.

Natacha Péneau 26.10.12.