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Te parler.Te parler chaque jour, c'est mourir un peu moins,
Aborder le rivage à ton anse de sable,
Réinventer la nuit. La peur conte sa fable ;
Un clair ombré naissant, puis moi qui te rejoins.
Je vogue à ta caresse et, bercé par mes soins,
Ton chant, tel un brasier un grand phare immuable,
Eclaire sur l’hymen une vague ineffable,
Ecumante et léchant mes intimes recoins.
Vers la lune roulant au fond de sa cachette,
Nos soupirs accordés soufflant en leur trompette
Au-delà du corail s’estompent en halo.
Patiente loin de toi, fidèle capitaine
Je scrute l’océan, traînant ma lourde chaîne,
Un chant de goéland vibre son trémolo.
*