Maman, sur tes genoux, de mon petit fardeau,
Je retiens le ballon si léger de ton cœur.
Tu épouses ma chair et tu poses en cadeau
Des baisers sur mon cou, pour gagner ma faveur.
Maman, sous tes cheveux, ma main rose trémière.
Hésitante, gênée, déshabille ton âme.
Et ta joue, telle une aube embrasée de lumière,
Se colore au semis de mes germes de femme.
Maman, dis-moi encore une fable à l’oreille,
Un fabuleux voyage aux senteurs amazones,
Un soupir, sous ta main, qui parcourt en sommeil
Mes naissantes contrées, comme un tendre cyclone.
Maman, je suis couchée dans le nid de ton ombre
Et j’attends ton amour comme un bonbon sucré
Qui fondrait dans ta bouche, éteindrait la pénombre,
Eclosant au berceau de ton ventre gonflé.
Jérôme