Bain de minuit (sonnet)
Sous un dais de velours s’endiamante l’étoile.
Tel un lit aux draps d’or le sable blond s’étend.
La guitare de son chant s’unit au léger vent
Pour que la sombre nuit lève un coin de son voile.
Si le ciel et la mer tissent comme une toile,
C’est pour les oliviers aux doigts bagués d’argent,
De dentelle brodant un moirage changeant,
Sur deux corps étendus qu’une lueur étoile.
Semblables aux dauphins, valsant dans les courants,
La vague fut berceau pour les jeux des amants,
Heureux ils ont nagé de caresse en sourire.
Le silence les met à l’abri d’un rocher.
Est suspendu l’instant et la vague soupire.
Et raisonne au matin minuit au vieux clocher.
Anita