Promène sur mes reins tes désirs inédits,
Ravive tous les feux de notre belle histoire.
Mettons si tu veux bien, l’habitude au prétoire
Et brûlons- nous d'amour tels ces amants maudits
Dessine avec ta main ces verbes interdits
Sur le grain de ma peau, te servant d’écritoire,
Mène-moi de tes doigts au seuil du purgatoire,
Pour y mourir d'extase et de mots érudits.
Puisqu’il nous faut partir dans la nuit éternelle
Au pays du silence oublions la querelle
Et profitons du temps avant notre déclin
Effaçons les secrets, gardons la fantaisie
Et voyons-nous enfin comme une poésie
Renaissant du passé sur un tendre vélin