Vous souvient-il encor ces amoureuses luttes
Où je m’abandonnais à votre assaut charnel,
Vestale de vos sens, esclave sur l’autel ?
Mon âme était à vous, bel amant que vous fûtes !
Ô beau galant, mon prince, à quel point vous me plûtes
Quand de vos doigts experts d’un geste sensuel,
De mes désirs celés battîtes le rappel
Dessinant sur mon grain d’impeccables volutes
Je vous offris l’amour au creux de ma toison
Que vos bûtes alors comme vins à foison
Et je me délectai de votre belle ivresse
Vous me fîtes, seigneur, prétentieux serment,
de vos baisers, toujours, me parer bellement ,
J’aurais voulu, monsieur, que vous teniez promesse !