Avant que la nuit vienne et nous prennent,
Avant d'écouter toutes nos peines,
Avant qu'esclaves elles nous retiennent
Dans leurs prisons d'obsidienne
Partons vite en voyage,
Délivrés de tous nos bagages,
Rendus pesants par l'âge,
Et du temps oublions le passage...
Prenons donc ensemble ce train
Qui va vers de meilleurs lendemains
Nous qui sommes de simples humains
Avec nos peurs et nos coeurs vains
Regarde-moi, toi, l'enfant
Caché au fond de ce corps pesant
Partage avec moi ce présent,
L'avenir qui nous attend
Si nous le voulons seulement...
Alors nous pourrons vivre de folie
Voler vers les étoiles, éblouis,
Nos yeux remplis de rêves infinis
Nos coeurs enfin réjouis
Délivrés des contraintes et des soucis
Avant que vienne la Nuit...