La nuit vaporeuse vêtue de voiles argentés,
Ouvre ses bras pâles et doux à nos pensées,
Offrant son abris mystérieux et murmurant
Au riche cousu d'or comme au pauvre mendiant.
Sous la sombre voûte étoilée à l'infini,
Les ombres de suie s'allongent sur la terre, amie,
Comme autant de doubles lugubres et fantomatiques
Par les pieds attachés tels pantins lunatiques.
Les humains dans leurs lit dorment paisiblement
Rêvant leur vie en de psychédéliques moments
Quand la nuit file doucement le temps des soupirs
Étirant sur leurs lèvres l'ombre songeuse d'un sourire.
Certains rôdent à la recherche de l'aventure.
Assoiffés de sang, ou d"argent, ils font pâture
D'innocents traînant leur âme dans la vacuité
Nocturne, rêveurs hagards de leur vie égarée.
La nuit a refermé ses bras pâles et doux
Sur nos pensées tourmentées, pleines de remous,
Laissant place à l'aube opalescente et glacée
Éveillant les rêveurs à la nouvelle journée.