Là ,entre deux géants de verre et de béton
Fusant vers le soleil pour une humaine offrande
A des dieux endormis , un ciel azur demande
Sa libération vers un autre horizon.
Et ses larmes glissent vers le pavé glouton
Qui avale nos pas, la mâchoire gourmande.
La pierre lisse ordonne le ruisseau en bande,
Il a perdu son âme, enfouie sous le goudron.
Dans l'air chaud et graisseux flottent des particules.
Les arbres hébétés en restent minuscules,
Fanés avant de naître en si cruel cachot.
Les enfants des cités grandissent dans la boue
Dans le brouillard figé, leur destin se dénoue
En tristes rêveries dans le sombre chaos.