J'entends un chien hurler au loin
Cassant le silence trop pesant
Net comme un couperet tranchant
Criant son effroi de la fin.
Le ciel, couleur de plomb, charrie
Des nuages lourds et menaçants,
Tout l'horizon obscurcissant,
Tient le soleil en tyrannie.
Le vent pousse sur les trottoirs
Les feuilles mortes qui pourrissent,
Une froide pluie vient choir,
Mouiller les arbres qui frémissent.
Dans les rues noires, aucun passant
Ne s'aventure ,craignant le vent,
Désert humain où rien ne vient
Briser la solitude d'airain.
Dans la maison froide et blanche,
Pas de bruit,que le vent coulis,
Et moi dont l'esprit usé crie
Je suis triste, triste dimanche.