Il paraît que la pluie ne sied pas au bonheur,
Que nuances de gris pèsent trop sur le coeur !
Il vaut mieux, nous dit-on, se pâmer au soleil
De l’unique saison qui embrase la treille .
Il est dit qu’à l’hiver un ruisseau s’est figé
Aux étreintes sévères d’une aube glacée,
Ne laissant à nos yeux qu’une plaine endormie
Où se posent les cieux uniformes d’ennui.
Quand le corps se blottit à ses propres frissons,
Que la face mendie quelque lueur au tison,
Une flamme renaît de ces simples instants
A goûter aux bienfaits du foyer rougissant.
Et de l’eau qui s’abat en volutes nacrées,
Martelant sur le toit quelques sons du passé,
Se répand à la terre un parfum de nature
Embaumé de bruyère et de fines ramures.
Jérôme