Les Volcans de Larmes
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 La femme du comédien. Rapt d'enfant

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2 participants
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Natacha Péneau

Natacha Péneau


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La femme du comédien.  Rapt d'enfant   Empty
MessageSujet: La femme du comédien. Rapt d'enfant    La femme du comédien.  Rapt d'enfant   Icon_minitimeMer 8 Aoû - 6:52

Rapt d’enfant

Je lui racontais mon désarroi devant une situation difficile à quelques jours de la non conciliation... ma fille que son père avait prise à l’hôpital, mon inquiétude pour sa santé.
Yves, homme de 30 ans, en bon cartésien, sûr de ses droits et de ses prérogatives débrouilla mes problèmes, pour lui c’était un jeu d'enfant :
1°: téléphoner à un avocat. Ce qu’il fit, le rendez-vous fut prit immédiatement...
L’avocat un ami d’Yves nous donna les conseils suivant :
- Je devais reprendre ma fille, en prévenant pour plus de sûreté le commissariat de police le plus proche de l’endroit où était située la pension, à Ville neuve Saint Georges.
- Ensuite, déclarer au juge des enfants de la préfecture de Paris que j'avais pris ma fille et que je l'en avisais, je devais recevoir en contrepartie une attestation qui devait me servir le jour de la non-conciliation. Prouvant ma bonne foi devant la justice.
- Réunir des certificats de moralité des voisins, du docteur et des commerçants...de mon quartier.
Mon jugement de non conciliation devait passer le 15 juillet. Yves se proposa de m'accompagner car il pensait, à juste titre, que ce serait trop difficile pour moi seule !


Le 12 Yves et moi partîmes à Villeneuve effectuer notre « rapt. »
Nous sommes allés au commissariat, le commissaire bon enfant entra dans notre jeu qui avait l’air de l’amuser beaucoup ... « Ne vous inquiétez pas, nous dit-il, je suis de votre coté. »
Devant la pension quelques enfants jouaient dans le parc... ma petite fille : Tania était parmi eux.
Je suis entrée, je l'ai prise dans mes bras et me suis dirigée vers la sortie... Yves était resté près de la grille du parc...
Des cris fusèrent « Attendez, attendez vous n’avez pas le droit... » le jardinier suivit de plusieurs personnes accouraient vers nous...
J'ai eu juste le temps de mettre Tania dans les bras d'Yves en lui disant de partir au plus vite..." je vous rejoins ! "
Je fus rattrapé par plusieurs personnes et pendant qu'Yves et Tania s'éloignaient tranquillement vers la gare, je me jetais dans une bataille en règle pour attirer toute l'attention sur moi et donner à Yves le temps de partir ! Ce fut le plus beau pugilat de ma vie !
Je fus traînée dans la maison principale, mon mari fut avisé par téléphone :
"Nous avons perdu l'enfant, mais nous tenons la mère !"
Sur de ses droits il fut magnanime :", cela n’a pas d’importance ! " a-t-il répondu.
Quand au bout de deux heures j'ai pu placer un mot j'ai demandé qu'on appelle le commissariat ! Ce qu'ils firent :
"Il n'y a pas eu rapt d'enfant, par contre il y a séquestration de la mère. Relâcher là immédiatement avant qu’elle ne porte plainte contre vous !" lui dit le commissaire.
La directrice paniqua et me laissa partir.
Je sortis par une chaleur torride, ma robe déchirée, sale d’avoir été trainée par terre dans le parc... mais heureuse nous avions réussi !
J'avais au fond de mon sac le numéro de téléphone d'Yves, je l'appelais de la gare, il me donna son adresse et me rassura, ma fille allait bien, elle avait déjeuné et m'attendait en s'amusant dans le salon !
De Villeneuve à Monceau dans le dix septième il y a prés de deux heures de transports en commun...Je me suis retrouvée devant un superbe immeuble avec une entrée en marbre, Yves doit être le fils de la concierge me suis-je dis. Je frappais à la loge en demandant Yves Péneau.
« C’est au premier étage, madame. »
Je suis montée et je me suis retrouvée dans un luxueux appartement bourgeois plein de monde...
Ma petite fille jouant au milieu du salon avec Yves.
Moi avec ma robe déchirée grise de poussière je ne savais pas où me mettre.
« Venez donc vous asseoir mon petit. » me cria une dame d’un certain âge. Tania leva la tête et m’aperçut, elle se jeta dans mes bras. J’oubliais tout en la tenant serrée contre moi. On me proposa du café, mais je n’avais besoin de rien ma petite fille était dans mes bras !
J’aurai bien bu un peu l’eau ne serait-ce qu’une gorgée, mais je n’ai pas osé le demander.
J’ai demandé la permission de me retirer en remerciant beaucoup Yves et sa mère qui racontait pour la dixième fois, sans doute, avec fierté comment son fils avait participé à un rapt d’enfant...
Je suis enfin partie en serrant mon trésor contre moi. Encore deux heures de transports en commun, pour arriver dans notre banlieue au sud de Paris.
Il ne me restait qu’une journée avant le jugement pour aller au Palais de Justice et de rassembler tous les papiers indiqués par notre avocat.
J’y arriverais

**************

J'avais pour Yves un sentiment de reconnaissance sans limite, il m'avait rendue ma fille car sans lui je n'y serais jamais parvenue !
Le reste a été une course contre la montre. Rassembler tous les documents avant la non-conciliation.
Puis le jour J. arriva... mon nom commençait par un Y le préposé nous appelait par ordre alphabétique !
Nous étions les derniers, l’angoisse pendant des heures...
Quand le garde des sceaux appela notre nom je sortis de la salle d’attente pour me retrouver nez à nez avec mon premier mari devant la porte du juge...
Il entra le premier d’un air conquérant, sûr de reprendre l’enfant que je lui avais volé.
J'étais pétrifiée d’émotion et de crainte de perdre ma fille.
Malgré ma voix à peine audible, j'ai pu répondre aux questions du juge...
Quand on me demanda ce que je reprochais à mon mari j’ai dit :
« Il me battait tous les jours... »
« Pas tous les jours quand même ! » répondit-il aussitôt.
« Quelques fois par semaine. » ironisa le juge.
« La GARDE DE L'ENFANT à la MERE ! » et le marteau frappa sur le bureau.
« Vous pouvez sortir... »
Complètement démonté mon ex-mari commença par s’indigner, puis injurier le juge...et moi dans la foulée. Ce qui m’a valu d’être accompagnée par un garde du corps jusqu’à la sortie du Palais de Justice quant à lui, il fut menacé d’une arrestation pour injure à magistrat.
J'ai téléphoné à Yves, « l’enfant à la mère ! » cette phrase tournait dans ma tête comme une farandole : l’enfant à la mère...l’enfant à la mère...l’enfant à la mère...
Je suis rentrée chez moi avec cette chanson en tête, plutôt chez mes parents. (deux pièces mansardées dans un pavillon de la banlieue parisienne...)
J’ai revu Yves trois fois avant son départ en vacances. Nous sommes allées au parc Monceau avec Tania qui l’appelait « Tonton Yves, » elle s’est appropriée ce tonton tombé du ciel qui jouait avec elle et parlait russe.
Nous devions nous revoir en septembre pour ma fête. Entre temps j’avais trois pièces de théâtre à lire pour France-URSS et à en faire le résumé.
Mes sentiments pour Yves étaient toujours débordants de reconnaissance !

*************

Ma mère amoureuse une fois de plus décida de partir vivre sa vie ailleurs en me laissant ma sœur de sept ans et surtout " le plaisir " d'annoncer la nouvelle à mon père !
Elle partit sans un mot pour papa, me disant « Toi, tu es jeune tu referas ta vie. Moi je n’ai pas de temps à perdre » je le savais depuis mon retour qu’elle voulait partir...
Elle aimait un autre homme à qui elle écrivait tous les jours depuis deux ans, il ne lui a jamais répondu.
J’ai luté de toutes mes forces espérant la faire changer d’avis ; elle pouvait rester avec papa et sa fille, continuer à écrire à l’autre homme, sans détruire la famille ?
Je lui ai fait du chantage en lui disant que si elle partait jamais plus elle ne me reverrait...Rien n’y fit le taxi qu’elle avait commandé était déjà là ...
Elle est partie.
J’étais tétanisée... Comment vais-je le dire à papa ? Quelle sera sa réaction ?
Des pas dans l’escalier, la porte s’ouvre, les deux filles se précipitent vers papa... je reste bras ballant, gorge sèche.
« Où est Maman ? » demanda-t-il tranquillement.
« Elle est partie. »
« Ah bon elle revient quand ? »
« Jamais, elle a pris ses valises. » ma voix s’étranglait je guettais la réaction de mon père avec angoisse. Le silence se prolongeait. « Tu savais qu’elle partirait ? »
« Oui, mais je n’ai pas su la retenir. »
Mon père me tendit les bras je me blottis en pleurant à chaudes larmes. J’avais tellement peur de voir le chagrin de papa.
« Ma petite fille, comme tu as du souffrir ! Ne t’inquiète pas nous nous débrouillerons très bien ensemble ! Viens nous allons prendre la voiture, les filles et aller chez grand-mère lui raconter l’événement. »
J'amorçais ce nouveau virage avec deux enfants, l'obligation de trouver du travail au plus vite car mon père chauffeur de taxi ne pouvait nous faire vivre sur son salaire !
Pour travailler il fallait trouver une solution pour la garde des enfants.
Mon oncle revenant de vacances me signala une famille très gentille et honnête qu’il connaissait depuis plusieurs années pour avoir loué chez eux pendant les vacances. Je leur écrivis demandant leurs conditions et s’ils pouvaient se charger de deux fillettes ?
Après une réponse affirmative je suis partie avec les filles me disant que si sur place les personnes ne me plaisaient pas où leurs conditions de vie me semblaient insuffisantes, il serait toujours temps de revenir avec les enfants et trouver un endroit plus près de Paris.
Je pris le train avec les filles.
Je suis restée une journée espérant dans le fond de mon cœur revenir avec les enfants.
Ma petite fille allait avoir trois ans. Ma sœur était dans sa septième année elle avait compris que j’allais partir... Pour elle c’était une tragédie. Et pour moi un déchirement.
« Je reviendrais le plus vite possible. » me suis-je promis !
J’ai trouvé un travail de décoration sur boite en plastique, payé à la pièce des clopinettes, mais je n’avais pas le choix que celui de travailler au plus vite...Travail à la chaine. Je m’organisais et réussis à gagner suffisamment pour la pension de ma fille et ma cote part de la vie quotidienne avec papa.
Il me restait juste assez d’argent pour payer mes transports et mes cigarettes.
La solution devait absolument être ailleurs.
Je la trouverai...

à suivre ( La femme du comédien 2eme partie)


Dernière édition par Natacha Péneau le Dim 23 Sep - 15:42, édité 2 fois
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Rodes (nurtapa)
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MessageSujet: Re: La femme du comédien. Rapt d'enfant    La femme du comédien.  Rapt d'enfant   Icon_minitimeMer 8 Aoû - 10:32

Tout ceci commence à prendre forme.J'ignorais qu'Yves était communiste .

Jérôme
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Natacha Péneau

Natacha Péneau


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MessageSujet: Je commence ma vie avec Yves.   La femme du comédien.  Rapt d'enfant   Icon_minitimeMer 8 Aoû - 11:00

Après la guerre Yves a appris le russe aux langues orientales et s'est inscrit au Parti
Beaucoup d’intellectuels et d’artistes étaient à gauche Le premier coup qui fut donné à notre idéalisme a été l’occupation de la Hongrie par des tanks soviétique.
Bonne journée , toute mon affection
Natacha.
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MessageSujet: Re: La femme du comédien. Rapt d'enfant    La femme du comédien.  Rapt d'enfant   Icon_minitime

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