Je contemple une ruine aux splendeurs éventrées,
Etreinte d’aubépine et de lierre fané.
Par les flancs que crevèrent d’occultes destins
S’écoulent en rivières une chaise, un chagrin.
Cette vie déposa son horloge au silence,
Souvenirs d’un enfant, harmonie d’existence,
Pour offrir au bosquet qui farde les saisons
Les lambeaux d’un palais aux lointaines chansons.
La famille, à l’hiver, protégée de ces murs
Dit encore au mystère un sinistre murmure.
Et le vent qui bondit sous les bois frémissants
Brusquement m’étourdit de musiques d’antan.
A courir en été sous les tendres verdures,
A sentir le café, se repaître de mûres,
C’était, sous le soleil, une vie simple et belle,
Un bonheur en éveil et son pleur qui m’appelle.
Jérôme