De vieilles potions pour les jeunes peines,
Et rien n’est nouveau sous la lente braise
D’un soleil usé sur un temps qui traîne
La lourde parade de l’astre obèse.
Le rire est bien là, et le pleur, ainsi
Que chevelure des belles comètes,
Ne laisse à la scène que fine pluie
De brèves flammèches aux pauvres têtes.
La marée revient, portant au rivage
Verdeurs ébahies, enfants et stupeurs,
Offrande fatale aux rites sauvages
De l’immense paix couvant la terreur.
Je n’ai pas mémoire d’ères anciennes,
D’autres châtiments que mon beau miroir
Ou d’autres lumières qu’à mes persiennes
Un rai de bonheur sur un éteignoir.
Jérôme
Lun 16 Juil - 4:49