Mensonge

C’était un air de musique
Et le ruban défilait
Par la fenêtre amnésique
D’un crâne qui me brûlait.

Un arbre, un champ, j’étais las
De ce voyage imbécile
Qui fait qu’ici ou là-bas
Tout n’est que rêve infertile.

Je tournais, la Terre est ronde,
Avec elle et ses nuages.
Mais dans la vie, tout le monde
Tourne en cherchant ses mirages.

Vers des bustes calcinés
Tous les gens tendaient la main,
Fièrement enracinés
Dans un jour sans lendemain.

Le ciel même tournoyait
Comme un ivrogne vertige
Et mon regard se noyait
Alourdi par son vestige.

Il est long le temps qui passe
Et repasse nos chiffons
Mités, froissés, pleins de crasse,
Brandis comme des fanions.

Il est loin le temps passé
Qui nous posa sur un fil
Au cœur d’un filet tissé
Du mensonge le plus vil.

Jérôme

Je me sens posée sur un fil
Mais je vais en tomber , c'est sur
Car il faut être mince et fragile,
Et moi je suis un peu trop mure...
bisous
Nat.