Je dédie ce texte à Mariette , magicienne des mots et douceur faite femme.
Etoile des bergers, phare des âmes mortes,
Je ne vois plus briller ton feu dans le lointain.
Allume ta chandelle et entrouvre ta porte,
Je suis bercé des vents et je cherche ta main.
Je dérive à la nuit noire, d’encre et profonde.
Entends mon cri perdu qui caresse ta lande !
Ecoute-la, battant, mon aile moribonde,
Elle porte vers toi sa douce sarabande !
Je ne veux plus sombrer dans les flots de la mort
Je veux vivre et nager, survoler le néant,
Pour atteindre ce lit où tu reposes encor’
Comme fit la princesse attendant son charmant.
Mon baiser sera doux comme un souffle de père
Et ma main couvrira tout entier ton émoi.
Tu poseras les yeux sur ma crainte éphémère
Alanguie sous l'assaut de mon violent effroi
Jérôme