Un enfant dans le grenier c’est un monde qui renaît,
Une vieille clé rouillée pour des trappes à secrets.
Tout ici est un trésor craquelé de longues nuits,
Un vieux livre aux lettres d’or qui contient tout un pays.
Et le bois, comme un décor que le temps aurait ridé,
Dit un songe qui s’endort aux musiques du passé,
Un théâtre de Guignol, les musiques du printemps,
Le bonheur qui batifole et les robes à volants.
Un marin posa ici quelques traces d’océan
Sur un vieux papier jauni qui ondule dans le vent.
Ces images sans couleur ont saisi, dans le lointain,
Les charrettes et les fleurs au détour d’un long chemin.
L’univers est sous le toit, l’infini, dans un berceau.
Les peluches, de guingois, se relèvent sans un mot
Et paraissent à l’enfant comme un rêve de douceur
Quand les teintes du couchant se dissipent de fraîcheur.
Jérôme