Nos gazelles sont jolies, cuisse blanche et sein de fruit,
Langue tiède sur leur peau, nos gazelles sont jolies ;
Quand nos bouches assouvies sous leurs fesses rebondies
Les font bouger sur le lit, gémissant de petits cris.
Nos gazelles sont poupées que nous peignons de nos doigts,
Aux cheveux soyeux et longs, à l’intimité de soie
Et qui coule, se répand en rivières délicieuses
Quand le bouton se réjouit, sous les lèvres généreuses.
Nos gazelles à genoux, s’appliquant à leur devoir,
Nous avalent jusqu’au sang, ingénues et dérisoires,
S’abreuvant à notre feu comme on boirait un flacon
D’innocence parfumée ou de candide poison.
Nos gazelles étirées ça et là dans l’antre chaud,
Imprégnées de nos saveurs et râlant à demi mots,
S’abandonnent, au matin, dans un rêve nonchalant,
Sous nos fièvres apaisées, nos silences rassurants.
Jérôme