Tombent à la fin de l’été
Tourne muette farandole
Comme un tourbillon mordoré
Va le brouillard en fumerolle
S’envole des bois et du pré
Couverts d’un frimas en étole
Au petit matin déposé
Et sur la plaine dégringole
Un ru sinueux et glacé
Qui frileusement se gondole
Vers un effroyable fossé
Quant à l’automne il cabriole
Et furtivement a laissé
Dans ma mémoire qui s’étiole
Bien belle image du passé