Quand je ne serai plus que cendre dispersée
Au vent frais de l'oubli, qu'alors dans votre esprit,
Il restera de moi juste le poids d'un confetti
Perdu parmi les fleurs de cette destinée,
Quand le vide effrayant m'aura toute aspirée
Laissant un grand trou noir, béance sur la nuit
Sans étoile ni lune éclairant mon ennui,
Sidérale mouvance, à l'ombre éparpillée
Humez le pur effluve, au soleil d'un oeillet
Dont la fleur gracieuse aime le vent quiet:
Je serai dans sa trace émouvante et rebelle
A l'ombre de vos pas, mon âme se perdra
Et le silence encor' sans fin résonnera
De nos rires mêlés dans l'heure intemporelle