Ô, jour tranquille et bleu...Le soleil est ardent
L'été répand ses ors et ses riches arômes
Sur la terre endormie où les rêves des hommes
Flottent encor' dans l'air de ce matin brillant
Mon âme reste là, perdue, esprit errant
Lourd comme un ciel d'hiver, l'ennui frange mes paumes
Et l'abîme sans fond abrite des fantômes
Aux sinistres grelots promettant le tourment
Et les temps ne sont plus à la valse brûlante
Mais au mal d'exister dans un monde qui hante
A l'infini mon être affligé mais sans foi
L'angoisse du tombeau, mélancolie extrême
Déshabille mon front oint d'un triste saint-chrême
Un bel ange est passé, glaçant mon coeur d'effroi.