C'est au chat qui fume, au fond d'une ruelle
Sombre comme l'enfer, que les filles s'en vont
Poser leurs corps, lassés d'être enlacés, au fond,
Et réchauffer leur coeur loin de la nuit cruelle.
Sur leur face, les ans creusent la chair rebelle
Où surnagent sans fards la désillusion
Et sa fille, l'aigreur, qui font tourner en rond
Dans la vague équivoque une histoire charnelle.
Et leurs talons-aiguille arriment les regards
Des hommes ballottés par la soif de départs
Qu'ils ne prendront jamais, ligotés à leur terre.
Dans la lumière pâle inondant le trottoir
S'échappent des cris et des rires sans espoir
Dans un triste parfum de mortel solitaire.