A l'été finissant la mer est un grand lit
Aux draps de sombre azur où s'endort mon rêve
Au son du vent marin qui me berce sans trêve
De ses rythmes salés au ressac adouci
Sur l'écume songée en lent perdendosi
Des voiliers inconnus se délient de la grève
Dans leur sillage un chant prend alors la relève
Une voix de sirène au grain chargé de nuit
Et je vibre à son ode au sommet de la vague
Et je m'y plonge aussi comme un oiseau divague
Sur les ailes d'Eole ivre de liberté
Quand rassasiée enfin d'aquatiques aubades
La plage au sable blanc m'offre quelques ballades
Et s'alcôve d'une ombre et de sérénité