Ô...Retrouver tes bras habités de murmures,
Soyeux et rassurants dans cette sombre nuit,
De mes terreurs d'enfant faire cesser le bruit,
Au velours de ta voix, soigner mes écorchures
Me souvenir toujours de tes yeux sans fêlures,
Ton regard pétillant aussi doux qu'un beau fruit
Où mon enfance encor' s'invente et me conduit
Vers des ruisseaux chantants et de vertes ramures.
Au printemps je t'offrais un bouquet de coucous,
Quelques brins de muguet et de rouges bijoux
Que tu croquais, riant à gorge déployée.
Ton sourire s'efface et tes bras sont de vent,
Mais parfois un baiser furtif et caressant
Vient sécher sur ma joue une larme oubliée.