Et si demain venait ce futile moment
Où cet éclat sanglant prend nos coeurs en otage
Le corps est combattant ,vibrance du partage
Ruisselante statue, aride sous le vent
Les yeux empoisonnés par les fièvres du temps
Un pendule rubis étame le langage
Attaché au présent d'un être sans visage
Qui murmure poli comme un caillou vivant
Ce vil amant sent bien que sa langue pointue
Lacère mon corset d'ancolie ingénue
Pour mettre avidement mon sein diaphane à l'air
Il est l'heure de songer aux fragiles dentelles
Et d'ôter mon jupon que frôlent les prunelles
Des narcisses en fleur pour un nouvel enfer