Je crois que le bonheur, c'est ce bouton de rose
Frémissant sous le vent dans le matin frileux,
Celui que tu m'offris en un bouquet soyeux
De narcisses rêveurs et de sublime prose.
Je crois que le bonheur c'est cette porte close
Sur des lèvres d’ivoire aux soupirs amoureux,
Accords en noir et blanc d'un récit fabuleux
Dont les notes de sang font un chœur virtuose.
Tatoués sur ma peau, des sacrements d'espoir
Brûlent les élixirs, ardents prêcheurs du soir,
Et donnent un contour au chant de la pensée.
Je crois que le bonheur vient de ce temps enfui.
L'horizon est en feu et le passé pâlit
Mais dans ma main, le bonheur est à portée