De joie et d'émeraude, Ô précieux amour,
Se colore l'instant. Dans la monotonie
D'une saison qui meurt de brouillards et de pluie,
On le devine ému dans le dessin du jour.
Des rubans, enlacés à des belles-d'un-jour,
Emballent tendrement l'heure sombre, éblouie
Par tes mots de lumière, en exquise agonie..
La nuit s'y effiloche, une ombre en contre-jour.
A travers l'abat-jour, qui rend l'aube si belle,
Se faufile parfois l'ombre d'une étincelle
Qui griffe de son ongle un voile épais et noir.
Le silence s'écoule, antique maquillage
Raclant le goémon, qui jonche le rivage,
Pour en coudre un suaire à nos amours du soir.