Je m'abandonne entière au délicieux voyage
De soie et de satin j'en goûte tous les feux
Magnifiques envols d'accords mélodieux
Vers des cieux habités où flotte mon nuage.
Écartant la dentelle, oh! le léger bagage,
Évanescente toile où s'égarent les yeux,
La quête du vertige avance dans des jeux,
Dont le chemin soyeux me montre ton visage.
Sur l'océan étal qui habite mon corps
les vagues doucement s'agitent dans les ors
D'un alizé rieur qui file au crépuscule
Lorsque la déferlante enfin prend son élan,
A l'assaut de l'ivresse, un éphémère instant
Elle me laisse sans force, heureuse et majuscule.