La bourrasque mugit et caresse les toits,
Fait claquer les volets, et vole à son passage
Les rires des enfants, le coeur doux et volage
D'un pigeon voyageur à l'heure des émois.
Son délire joyeux rit des branches de bois
Elle accoure et voilà qu'elle bat le feuillage
D'un chêne centenaire à la barbe de sage
Et puis file en gloussant décoiffer le bourgeois.
Elle écarte un rideau, fait la belle indiscrète
Révélant au passant, une femme secrète
La courbe de son cou, le bleu de son regret.
Les vieilles, recevant son baiser glacé d'ombre
Qui donne le frisson et les voilent de sombre,
Drapent leur châle noir sur leur corps maigrelet.