Comme une ombre éthérée au détour d'une vie,
Une poussière au vent jetée sur le chemin,
Un fantôme étourdi traîne à l'aube, incertain,
Il quête des serments et le droit à l'envie.
Il s'afflige et s'effraie à l'absence vieillie
Sous la lune trop rousse à l’orée du jardin
Au travers du miroir il regarde soudain
Paraître devant lui, d'un amour, l'âme enfuie.
Son coeur est translucide aux rayons du soleil
La souffrance s'y fraie un chemin sans pareil
Il consume ses chairs de défunte phalène.
Son errance est constante au tissu des saisons
Sa solitude immense occupe l'horizon
J'entends sa longue plainte aux confins de la plaine.