Un souffle sur ma peau dessine en majuscule
Tous les contours d'une île où j'ai rêvé l'été
De sourire à l'étoile et croire en la clarté
Quand la vie ordinaire avait l'air minuscule.
Voluptueusement lovée au crépuscule,
Belle luxuriance et douce intimité
Habitaient tous mes jours, charmaient l'obscurité
De leurs éclats moirés au soleil dans ma bulle.
Inconsciente du temps, bercée avec douceur,
De l'orage imminent j'ignorais la noirceur,
Et laissais galoper mes désirs à l'envie.
Mais l'automne arrivant, tout disparaît au vent
Et réduite au silence ou à l'humble néant
Mon île a disparu, me lassant de la vie