C'est peindre avec le coeur le ciel, toute éblouie,
D'une main qui ne sait où porter ses regards,
Bercée dans tes contours, et larguer les amarres,
Que voguer sur la mer de ta peau alanguie.
Caresser le tissus, en avoir tant envie,
Comme si le désir était fou et hagard
De ne jamais pouvoir toucher l'autre pillard
Que par de faibles mots, ne rendant pas la vie.
Par quel étrange sort du destin en vérité
Ce malheur nous échoit, cruel et sans pitié
Sans même prévenir, il tue l'obsolescence.
Le vide ne peut seul calmer tout ce désir
Ton souffle, feu ardent, pourrait y parvenir
Éteindre sans soupir le brasier de l'absence.