Les paupières baissées et de poudre bleuies
Cachent le flot salé d'un chagrin qui s'exprime.
Les nuages coulent des berges envahies
Et le ciel est vidé des étoiles intimes.
Sous la frange brune se cachent les prunelles
D'orageuse couleur, de rage contenue .
Entre les roseaux noirs qui battent des ailes
Un puits d’encre soucieux plonge vers l’inconnu.
Cette foudre de feu, tous ces rayons acides,
Et ce terrible courant qui saigne, lucide,
Mes bras aimants peuvent sûrement l'arrêter.
Mais il faudrait déjà connaître la raison,
De ce déferlement intense d'émotions.
Mon Amour, entends-tu mon coeur crier:" dis-moi!".