Une trace filée au pinceau des jours
Sur le ciel étoilé et vibrant de l'été
Passé, était-ce ça, ce très léger détour
Aux embruns de la vague, verte et enchantée?
Une piste suivie, sensation d'essences,
Précieuses, flaveurs d'ambre, de roses poivrées
Chauffées au soleil des siestes, rémanence,
Comme une fleur qui aurait déjà fané.
Une ride à la surface calme de l'eau
Qui, à peine formée, a déjà disparu,
Juste une ombre, un effleurement sur la peau,
Un frisson invisible à nos yeux éperdus.
Un sillon très profond creusé dans la terre,
Riche et sombre, de nos esprits, plus qu'un terreau,
Un cocon pour nos contes perdus dans l’Ether
Un abri pour toujours et l'espace des mots.