Comment ce feu ardent brûle-t-il encore...
Les flammèches en salent les cicatrices,
Éveillent les anciennes blessures du corps
Et celles de l'âme, si dévastatrices.
La conscience se taille à vif un passage
Dans le labyrinthe éclectique des jours,
Usant, encore et encore, de l'ouvrage
Les élans, maintenant silencieux et si lourds.
La douleur guerrière envahit mes terres,
Chaque nerf tressaille sous ses impulsions
Et rien ne la suit, pas même la colère.
Sur ses froides eaux-mortes flotte ma passion.
Pourtant je sens parfois la rumeur frissonner,
Son souffle tiède arrive jusque dans mon cou.
Les bras ballants et vides, j'arrive à penser
J'ai perdu tous les sens et l'essence de tout.