Par la fenêtre c'est le printemps qui rêve,
En touches délicates et merveilleuses,
A ses épousailles de terriennes sèves
Dans les feuillages aux nuances joyeuses.
Sa tête enfantine se joue des nuages.
Éole, mutin, les caresse de la main,
Éparpille en riant les nimbus si sages,
Le bleu ciel domine pour un joyeux demain.
A cet instant où l'hiver cède sa place,
Voyez-le briser d'un coup de talon rageur
Sur l'étang mort la mince couche de glace
Et partager les rayons d'un soleil joueur.
C'est le printemps qui me rêve par la fenêtre
Offerte avec bonheur à son chant saisonnier.
Il livre les tendres pensées du peut-être,
Et enfouit pour un temps les douleurs du passé.