Je compose partout, l'univers est en moi
Je suis aussi l'univers en entier,
L'infini et le tout, dans ma main de surcroît,
Sans finitude et sans bords pour m'arrêter.
Dans l'énergie sombre d'incertaines planètes
Dont la lumière renvoie, pâles chimères,
L'image de pitoyables marionnettes,
Je me laisse porter dans l'air sans œillères.
Au fond j'aperçois le diable qui me guette,
Il darde sur mon être ses yeux délétères
Et rend, de peur, l'âme couarde et muette.
Le silence tombe alors comme une pierre.
La chanson des étoiles pourtant m'attire,
Mélodieuse, salvatrice, rafraîchissante,
De mon âme la quintessence elles soutirent,
L'univers échappe à mes mains hésitantes.