L’ÉCUREUIL
L’écureuil a rangé toutes ses noisettes
De peur d’oublier ses précieuses cachettes,
Il rongea à nouveau la dure coque des noix,
Qu’il plaça soigneusement, en de plusieurs endroits.
« Ami, si tu avais, un peu plus de cervelle,
Lui décrète dans le bois une fine gazelle,
Tu n’aurais nul besoin de creuser tout le temps !
Tu pourrais profiter de la vie autrement… »
Quand l’hiver fut venu, la gazelle volage
N’eut à brouter que de maigre pâturage.
L’écureuil poussant de nombreux cris de joie
Retrouva peu à peu glands, noisettes et noix.
Que nous soyons gazelle ou écureuil,
Homme, branche ou simple feuille ;
La nature nous condamne : tristes ou gaies,
A vivre tels… qu’elle nous a fait !
Natacha Péneau