Mélancolie hivernale

Donne-moi la main quand les nuages
Au loin s'amassent, ventrus de neiges
Et font un ciel bleu si glacé
Que mon coeur saisi s'est figé.

L'hiver vient de fondre sur moi.
Sans crier gare il a posé
Ses doigts brûlants sur mon effroi
Et gèle ma terre désolée

Il s'est installé pour des mois
Et prend ses aises en roi vainqueur
Jette ses armes en tapinois
Étale sa froide grandeur.


Inutile de me retourner
Sur les jours joyeux de l'été
Ils sont à jamais envolés
Me laissant bien désemparée.


Les étoiles là-haut ont pâli
Et la poésie s'est enfuie
Elle emporte avec elle mes mots
Ne me laisse que quelques sanglots

Et pourtant rien n'a changé dans les cieux, juste le regard que tu portes sur eux.

Non, Jérôme.
Mais tu m'as toujours dit que le chemin de la poésie était ardu.
Je le vérifie aujourd'hui.
Et puis, la mélancolie est de saison, pour moi, en tous cas.
Je te souhaite une belle journée.
Je t'embrasse.
Lilas

La poésie est fragile comme du cristal et la vie ne se gêne pas pour la faire s'ébranler sur ses bases. Voilà pourquoi elle est un bien précieux réservé aux seuls partisans d'une conscience atypique et parfois révolutionnaire.

La poésie vit en toi, avec toi les saisons sont là pour t'inspirer et d'ailleurs elles t'inspirent la preuve en est ton poème d'aujourd'hui.
Petite branche de lilas, l'hiver fait tomber tes feuilles mais elle n'en repousseront que plus vivaces au printemps,en attendant écris pour ton plaisir et pour le notre.
Je t'embrasse tendrement, bonne journée
Natacha.

Merci Natacha
Mais la morte saison est parfois si longue, qu'on pense que le printemps ne reviendra plus...
Juste cette petite flamme dans les yeux des amis qui donne l'espoir et la force suffisante.
Je te souhaite une très belle fin de journée.
Je t'embrasse tendrement.
Lilas