L'impatience est une folle flamme
Ravageant les chants du conscient
Poussant le rêveur sans trame
A errer lamentablement.
Combien de nuits a-t-il passé
A se heurter sans fin aux murs
Des mots aux livres arrachés
Ou ceux flottant en un murmure.
Le verbe est rétif animal
qui s'enfuit quand on l'accroche
Mais revient et nous approche
Pour nous combler sans aucun mal.
Ainsi le poète est toujours
Entre deux états, heureux ou pas,
Selon que muse soit son secours
Ou qu'elle s'enfuit avec fracas.
Mais si elle vient, alors sans fin
Il composera des poèmes
Ecriture, images de beauté;
Tous les bouleversements de l'âme.